
Nos œuvres se reproduisent : duplication en œuvre
L’agence s’est enrichie de plusieurs systèmes d’acquisition performants. Le dernier investissement est un scanner haute résolution.
Evolution technologique
L’apport technologique en constante évolution améliore de jour en jour la restitution des couleurs et la finesse des détails. Les très hautes définitions nous immergent dans l’œuvre.
L’agence s’est enrichie de plusieurs systèmes d’acquisition performants. Le dernier investissement est un scanner haute résolution à éclairage à LED sans UV ni infra-rouge. Cet éclairage est modulable et permet de restituer la matière picturale, l’épaisseur d’une encre.
De nombreuses images ont été réalisées pour divers musées et institutions : 12 volumes de l’encyclopédie Diderot et d’Alembert, chalcographies, gravures, daguerréotypes, tirages…
Photographie Mémoire du Patrimoine
Au 19ème, la photographie est considérée comme une reproduction mécanique du réel. Si cela semble au départ la disqualifier pour être une expression artistique à part entière, elle supplante pourtant le dessin pour fixer les traces du patrimoine. Elle est l’empreinte, le miroir du monde. La précision du daguerréotype, puis la richesse de tons des procédés sur papier permettent de documenter, inventorier, avant et après restauration, dégradation ou disparition des œuvres. Exemple à valeur de modèle, la Mission héliographique de 1851 qui réunit quelques premiers grands noms de l’histoire de la photographie à l’initiative de la Commission des monuments historiques s’attache à figurer les ouvrages d’art majeurs sur le territoire avant d’en organiser la campagne de restauration. Plus près de nous, suite au tremblement de terre à Assise en 1997, un restaurateur qui voyait les fresques de Giotto tomber en miettes sur ses épaules a eu grand besoin de détails précis pour la reconstituer. La photographie se propose ainsi comme l’auxiliaire indispensable et dévouée de l’étude et de la pérennité des œuvres d’art.
Duplication et archivage en code binaire 01. Rendre au regard. Nouveau temps de l’œuvre d’art à l’ère de sa reproductibilité technique
Dans un court texte passé à la postérité, le philosophe Walter Benjamin avait, dès 1936, posé les termes d’un rapport dialectique entre l’œuvre d’art originale et sa reproduction photomécanique. Certes, à l’époque contemporaine, l’accroissement de l’offre muséale et le goût affirmé du public pour la culture que traduit la fréquentation des lieux de l’art, musées, institutions décentralisées mais aussi les foires commerciales, font que la dimension « auratique » de l’œuvre d’art reste d’actualité. Mais cette actualité reste, à moins d’être collectionneur, de nature transitoire, le temps d’une visite. Et l’œuvre reproduite reste encore le moyen le plus accessible de prolonger l’émotion esthétique.
La révolution numérique a cependant bouleversé et amplifié considérablement les effets de cette reproductibilité. Si la dimension conservatoire de la reproduction par rapport à l’œuvre originale garde toute sa pertinence, limitant les risques inhérents à la manipulation, la numérisation, en dématérialisant le support de l’image, a fait entrer ce même support dans une logique de flux, dont la transmission, l’écoulement pourrait-on dire, ne connait plus de limites.
Œuvre objet / image flux, seraient les nouveaux termes de la dialectique. Auxquels il faudrait adjoindre les pratiques sociales et les comportements basés sur le partage où la transmission en temps réel, dans des applications ou réseaux conçus à cet usage qui démultiplie à l’infini la circulation de l’image de l’œuvre.
Mais il est parfois nécessaire de rematérialiser l’œuvre reproduite sur un nouveau support. Le code binaire se traduit alors en fines gouttelettes d’encre et donne naissance à un nouvel objet qui redevient physiquement palpable et exposable. Plusieurs impressions modernes ont été effectuées par l’agence photo, pour des musées et expositions, afin de préserver certaines œuvres d’une exposition répétée à la lumière.
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