Le magazine
Star Wars : les protagonistes et les décors retrouvés dans nos collections
mercredi 13 décembre 2017
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Projet de décor de scène : La Flûte enchantée (1er acte), la voûte etoilée de la reine de la nuit,Karl Friedrich Schinkel(C) The Metropolitan Museum of Art, Dist. RMN-Grand Palais / image of the MMA
Depuis 40 ans, l’univers de Georges Lucas nous plonge dans un mythe moderne où tous les ingrédients et les personnages nous semblent familiers. Enquête en images dans l’iconographie des légendes, mythes et figures qui ont imposé leurs codes dans l’imaginaire collectif.
Le succès de la saga n’est plus à démontrer et repose sur une structure narrative éprouvée, celles des contes, des mythes classiques, des récits bibliques et légendes héritées du Moyen-Age comme celle du Roi Arthur et de la fameuse épée Excalibur. Ce sont ces références qui donnent au spectateur la sensation de déjà-vu même si le cadre, l’histoire et les personnages sont inventés pour cette fable moderne. C’est le concept même du monomythe exploré par Joseph Campbell qui développe l’idée que tous les mythes du monde ne sont que variations d’une même histoire destinée à rassurer l’auditeur : donner l’exemple, fournir une explication au monde et consoler des épreuves de la vie.
Si les personnages et les paysages inventés par les équipes de production semblent reconnaissables et presque familiers, c'est peut-être parce qu'ils sont des archétypes déjà visuellement assimilés.
En mode les coiffures reviennent régulièrement au goût du jour, celle de la princesse Leia semble tout droit sortie d’un mélange victorien et de l’imagination d’un peintre préraphaélite.
Portrait de la princesse Auguste Marie Gertrude, étude, Caroline von der Embde
(C) BPK, Berlin, Dist. RMN-Grand Palais / image MHK
En 1926, Fritz Lang réalise« Métropolis » et la ressemblance entre Maschinenmensch ou « être humain-machine » et C3PO est stupéfiante.
Metropolis, Fritz Lang. Vers 1925-1926, Horst von Harbou
(C) BPK, Berlin, Dist. RMN-Grand Palais / image SDK
Les cités imaginées par les équipes de Georges Lucas mélangent les styles et les architectures dans des paysages désertiques. Un choix qui ressemble aux vues de l’Orient de nos artistes voyageurs du XIXème siècle.
Jérusalem, Johann Martin Bernatz
(C) Archives Alinari, Florence, Dist. RMN-Grand Palais / Fratelli Alinari
L’emblématique incarnation du doute qui se tourne vers le mal, Dark Vador, porte un casque qui le protège tout autant qu'il le masque. Sa silhouette ainsi coiffée lui donne une allure de samouraï des galaxies.
Salade, Elément du "Harnois blanc", créée vers 1470-1480
(C) Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Pascal Segrette
Alors que la fin d’année voit la sortie en salle du huitième épisode de la série, c’est peut-être le moment de vérifier ces concordances dans les collections de nos musées.
