Le magazine


Palmyre, cité éternelle

jeudi 22 décembre 2016

Partager sur :

Du haut d’une colline, au détour d’une route en provenance de Damas, apparaît Palmyre et sa verdoyante palmeraie. Elle surgit telle une hallucination après un long voyage à travers le désert de Syrie.

Cité caravanière prospère et foyer culturel brillant, elle fut rattachée à la province de Syrie par les Romains au 1er siècle de notre ère. Elle devient une étape importante pour le commerce des soieries de Chine, des épices d’Inde sans oublier l’encens d’Arabie. Carrefour de plusieurs civilisations du monde antique, elle apparaitra comme le relai entre la Perse, l'Inde et la Chine à l'Empire Romain. Les influences de l’architecture de Palmyre sont essentiellement de caractères gréco-romaines. L’axe principal de la cité est bordé de centaines de colonnes qui avec des rues perpendiculaires relient les différents monuments civils tels que le temple de Bel ou encore des quartiers d'habitations. L'ornementation architecturale allie les formes de l'art gréco-romain à des éléments autochtones et à des influences perses dans un style original. Hormis les ruines antiques, Palmyre offrait au voyageur une douce ambiance du coucher au lever du soleil.

Inscrit au Patrimoine mondial de l’Humanité, par l’UNESCO, en 1980, le site de Palmyre est aujourd'hui sur la "Liste du patrimoine en péril". Assiégé par l’Etat Islamique en 2015, plusieurs de ses monuments emblématiques sont détruits, le temple de Bel, le temple de Baalshamin, l’arc de triomphe et les tours funéraires.

Dans ce contexte géopolitique, l'exposition gratuite Sites éternels au Grand Palais du 14 décembre 2016 au 9 janvier 2017 propose une immersion au coeur de quatre grands sites archéologiques en danger et sensibilise le public à la notion de patrimoine en danger.